Les relations entre maîtres et valets dans le théâtre du XVIIe et du XVIIIe siècles
Dans le théâtre du XVIIe et du XVIIIe siècles.
Toute l’ambigüité des rapports maitres et valets apparait dès la comédie antique. Dès l’Antiquité, le valet-esclave est mis en scène par Plaute ou Térence. La tragédie ne concède aux esclaves affranchis que le rôle de confidents. Ce sont les comédies qui haussent les esclaves au statut de personnages à part entière jusqu’au XVIIIe siècle en s’inspirant de la commedia dell’arte italienne. À travers les siècles, le rôle du valet a évolué, et particulièrement entre le XVIIe et le XVIIIe siècle dans des comédies allant de Molière à Beaumarchais ou encore Marivaux.
I-Au XVIIe siècle : Les comédies de Molière
Les rapports maître-valet, dans ses comédies, empruntent beaucoup au modèle Latins et Italiens, mais les caractères sont moins tranchés : Molière s’attribuait souvent le rôle du valet.
Maitres et valets se complètent chez Molière. Par exemple, Dom Juan entretient des rapports de complicité avec Sganarelle, qu’il provoque par divertissement, mais dont il ne peut se passer. S’il représente un modèle pour Sganarelle, qui s’épuise à l’imiter, il cherche souvent l’appui de ses contestations. Évidemment, Sganarelle se fourvoie la plupart du temps quand il fait la morale au libertin, mais il peut aussi triompher quand il détrompe son maître.
On observe que dans Dom Juan tout au long des scènes le maitre (Dom Juan) et le valet Sganarelle) sont les personnages principaux, de plus généralement, la scène se tourne autour de leur dialogue. Cependant ces deux personnages aux allures bien distinctes vont s’avérer dépendre l’une de l’autre est très rarement on verra un des deux personnages sans l’autre.
Le rapport valet-maitre et maitre-valet est bien différent en effet Sganarelle est « soumis » a Dom Juan alors que Dom Juan est dépendant de Sganarelle. D’une part dans la 1° scène Sganarelle critique son maitre ce qui montre que malgré le fait qu’il étaye tout ce que dit son maitre