Mémoires - les low cost
I- L’organisation des compagnies low cost a. Les caractéristiques du modèle d’aujourd’hui
Le marché des compagnies aériennes low cost s’adresse à une clientèle soucieuse de minimiser ses dépenses de transport. Son positionnement stratégique n’est pas celui de concurrencer les compagnies traditionnelles comme on pourrait le penser car elles proposent des tarifs allant de 30 à 60 % moins cher que ces dernières. Elles concurrencent les transports terrestres car elles opèrent sur des trajets de courtes distances. Sur le réseau aérien, elles dégagent cependant des revenus par siège-kilomètres élevés grâce à de forts taux de remplissage sur des destinations à fortes demandes et pour lesquelles elles ont de fortes fréquences de desserte. Elles obtiennent ainsi des économies de densité très importantes.
La tarification pratiquée est celle du yield management simplifiée, à savoir celle de faire payer moins cher les premiers billets mis en vente et d’augmenter les prix plus on se rapproche de la date du vol proposé. L’organisation des compagnies low cost consiste en des liaisons directes entre les aéroports, dites « point à point ». Les villes du réseau sont chacune directement reliées à un certain nombre d’autres villes, de manière à avoir un ensemble de lignes directes. Donc les compagnies low-cost, ne prenant pas en compte généralement, les correspondances, réalisent ainsi des économies sur les coûts de revient, notamment en réduisant les effectifs des personnels au sol ou en commercialisant l’essentiel de leurs vols via leurs sites internet.
Plusieurs compagnies ont vu le jour en Europe dans les années quatre-vingt dix grâce à la libéralisation du transport aérien. Afin d’offrir des prix bas et un service compétitif face aux compagnies traditionnelles, les low-cost se focalisent sur ce qui fait la clé de leur succès: la simplification des opérations à la distribution, en vue d’une minimisation des coûts, en général de 30 à 40 % inférieurs à