Nikolski
Tout d’abord, Joyce tente de fuir la famille, plutôt terre-à-terre de son père, afin de retrouver la liberté que ses ancêtres maternels préconisaient. Dans son enfance, elle se crée un monde imaginaire avec les contes de pirates de son grand-père pour s’évader de la routine quotidienne ennuyante vécue avec son père. Le grand-père est la seule personne qui lui reste du côté maternel et avec qui elle a une relation privilégiée.
Elle souffrait par ailleurs de claustrophobie, un problème sans doute naturel lorsqu’on appartient à une famille éparpillée aux quatre coins de l’Amérique du Nord. Les espaces clos l’étouffaient – la cuisine, l’école, le village, la famille de son père – et rien ne la soulageait davantage que de s’évader dans les récits de flibuste du grand-père Lyzandre […][1]
À l’aide d’une antithèse, l’auteur crée une opposition entre la claustrophobie et l’Amérique du Nord. Il veut montrer que Joyce est toujours coincée, peu importe où elle se trouve en Amérique, dû au fait que sa famille est éparpillée aux quatre coins du continent. Son milieu familial l’étouffe et non