Peut-on dire des fables de la fontaine qu’elles sont de très brèves tragédies ?
Dès 1814 son talent poétique lui vaut une première publication dans la revue Le Messager de l'Europe avec son épître « A l'ami poète ».
De 1811 à 1816, il fait ses études au Lycée impérial de Tsarskoie Selo où il se consacre essentiellement à la littérature. En 1816, il intègre le Ministère des Affaires Etrangères. Suivent trois ans de vie dissipée à Saint-Pétersbourg. Durant ces années, il rédige, étant inspiré par les littératures allemande, polonaise et anglaise et par ses prédécesseurs russes tels Joukovski, des poèmes romantiques. Ses poèmes sont parfois gais et enjoués, cf. Rousslan et Lioudmila, parfois plus graves, notamment lorsqu'ils font passer un message de Pouchkine, qui s'oppose fortement à l'autocratie et au servage et qui critique au plan social les hautes sociétés moscovite et pétersbourgeoise, cf. Ode à la Liberté.
En 1820, pour avoir écrit quelques poèmes séditieux, il est condamné à l'exil au Caucase, à Kichinev et à Odessa par le tsar Alexandre Ier ou il rencontre Adam Mickiewicz. L’influence de Byron et Mickiewicz se retrouve dans Le Prisonnier du Caucase (1821) qui décrit les coutumes guerrières des Circassiens, La Fontaine de Bakhtchisaraï (1822) qui traduit l’atmosphère du harem et des évocations de la Crimée, et enfin Les Tziganes (1824). Quant à la Gabrieliade (Gavriliada, 1821), poème blasphématoire, il est sous l’influence française. D'Odessa, Pouchkine est ensuite exilé dans la propriété familiale de Mikaïlovskoïe (province de Pskov) où il poursuit la rédaction d' Eugène Onéguine (1823-1830), écrit sa tragédie Boris Goudounov