Pop art americain
Un peu plus tard, au début des années 1960, c'est au tour du pop art américain d'émerger, sous l'impulsion de Robert Rauschenberg et Jasper Johns, considérés comme les précurseurs du pop art. Il se caractérise par un intérêt pour les objets ordinaires, l'ironie, ainsi que par la confiance en la puissance des images. C'est surtout la branche américaine qui va populariser ce courant artistique devenu majeur, en questionnant la consommation de masse de façon agressive, tandis que les britanniques voyaient la culture populaire américaine légèrement détachée, leur point de vue était souvent traduit avec des traits romantiques, sentimentaux et plein d'humour. En revanche les artistes américains étant bombardés quotidiennement par une multitude d'objets de production de masse, ils travaillaient généralement avec plus d'agressivité. Il s'agit principalement de présenter l'art comme un simple produit à consommer: éphémère, jetable, bon marché...
Le terme « pop art » (abréviation de « popular art » en anglais ou « art populaire » en français) a été prononcé pour la première fois en 1955 par un critique d'art anglais, Lawrence Alloway, indiquant que l'art prend appuie sur la culture populaire de son temps, lui empruntant sa foi dans le pouvoir des images. Mais si le pop art cite une culture propre à la société de consommation, c'est sur le mode de l'ironie, comme le donne à entendre la définition du peintre anglais Hamilton de sa production artistique: « Populaire, éphémère, jetable, bon marché, produit de masse, spirituel, sexy, plein d'astuces, fascinant et qui rapporte gros. ». Ce qui caractérise profondément ce mouvement, c'est le rôle de