Des auteurs qui ont grandi sans connaitre la guerre, sans la vivre, s’interrogent aujourd’hui sur cet événement majeur a travers des romans ou des nouvelles à caractère fictif.
C’est le cas du livre de Philippe Claudel, les âmes grises paru en 2003.
Les âmes grises ou comment un petit village calme peu devenir la scène d’une tragédie.
Focalisons nous d’abord sur la première de couverture :
Une couverture dans les tons de bruns, un peu sépia. Une petite fille, aux lèvres bleuies, aux paupières blanches, et a l’apparence fragile ; des branchages ou plutôt des broussailles. Les âmes grises, on sent déjà que la gaieté ne sera pas de mise.
Sur fond de première guerre mondiale, on assiste aux réactions des villageois après « l’affaire », c'est-à-dire la mort d’une fillette, retrouvée dans l’eau, assassinée alors qu’elle n’avait que dix ans. Son surnom ? Belle de jour.
Pourtant on ne se focalise pas sur le meurtre. Non. On se braque plutôt sur les personnages qui gravitent autour : le procureur, le juge, le père ou encore l’institutrice….
Et on comprend dés lors la signification de ce titre symbolique : tout le monde a quelque chose de négatif en lui, quelque chose a se reprocher… on navigue alors dans cette ambivalence. Philippe Claudel sonde les cœurs, les âmes de chacun, fouille au plus profond des consciences…
Une importante question alors nous heurte : et si chacun de nous était cette âme grise ?
On entre a peine dans l’histoire et déjà un élément nous happe. Qui est le narrateur ? Comment sait-il ? Ou se situe-t-il au milieu de tous ces événements et de tous ces différents personnages ?
Très vite, vient l’affaire l’élément qui chamboula la vie de tous les paysans. Le récit gravite autour de ce macabre assassinat, le terrible assassinat de cette petite fille, la bien nommée belle de jour, d’autres meurtres suivront, un suspect commence alors a se dessiner et parallèlement, notre curiosité, notre envie de savoir et d’enfin comprendre nous emporte.
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