Axa Assistance ajuste son positionnement . Première cible: l’entreprise. Le marché de l’assistance atteint à peine 400 millions de DH . Développer la stratégie du plus marketing pour se positionner LE premier test grandeur nature du dernier-né du marché de l’assistance au Maroc (lire encadré) est intervenu le 25 août. L’opération de rapatriement de 180 personnes de tout le royaume (malades, accidentés et autres sinistres), pour le compte de ses partenaires internationaux (Axa Assistance S.A, Aide Assistance et Asitour) à bord d’un vol charter a quelque chose de particulier. C’est la première fois, en effet, qu’une société d’assistance effectue un rapatriement à grande échelle, en tant qu’ organisatrice. Pour autant, faut-il y voir une nouvelle donne dans le marché de l’assistance? D’abord un constat. Le marché marocain de l’assistance reste étroit. Comparé à celui de l’assurance maladie et automobile. Ce «nouveau» métier est encore perçu au Maroc comme un simple contrat auquel on ne souscrit que pour décrocher son visa de voyage pour l’Europe. Un contrat d’assistance rendu obligatoire depuis 2004, à la suite de la décision du Conseil de l’Europe de conditionner la délivrance du visa Schengen à une couverture frais médicaux et rapatriement vers le pays d’origine. L’Europe ne pouvant plus accepter des impayés, suite à des prestations sanitaires et d’assistance des extracommunautaires (Africains surtout), qui ont atteint des sommes exorbitantes. Le continent s’ouvrait ainsi, de façon presque irréversible, au système d’assistance voyage, terrain d’origine et de prédilection de l’assistance. Au Maroc, certains professionnels voient dans ce rappel à l’ordre, une belle occasion de booster le secteur. Axa Assistance Maroc, elle, semble regarder ailleurs. Sa cible est autre que le marché du voyage, peu lucratif, peu viable. Les entreprises sont seules capables à son goût de changer de façon significative les données du marché national de l’assistance. Mais,