Rite mortuaire bouddhiste
Le passage de la vie à la mort
La question du dernier souffle est évidemment très importante dans une philosophie-religion qui insiste sur la respiration comme lien entre le corps et l’esprit. Les mourants prennent donc la posture du lion couché, la même position que le Bouddha quand il expira. La tradition veut que l’on ne touche pas le corps pendant ces instants et ceux qui suivent, pour ne pas perturber les premières étapes de la réincarnation.
Le corps, quand il est bougé, doit être saisi par le haut du crâne pour aider la conscience à s’échapper du corps. Aucuns pleurs, aucunes lamentations ne doivent perturber la sérénité du moment. Le désespoir affectif et social doit être contenu. Les textes lus, le sont après la mort. Il s’agit par exemple du Bardo ThoDol, des extraits du Livre des Morts Tibétains. Psaumes et autres récitations doivent aider l’âme à se guider dans les expériences psychiques de sortie du corps.
Absence de rituels stricts, mais diverses traditions
Le bouddhisme n’accorde qu’une faible importance aux gestes et à l’expression matérielle pendant les funérailles. C’est pourquoi l’on trouve par le monde toutes sortes d’obsèques bouddhiques qui empruntent plus aux traditions locales, par syncrétisme, qu’à une quelconque doctrine. Les rites venus d’Asie n’auront donc pas la même forme d’expression que les rites des européens convertis au bouddhisme.
Ainsi, au Sri Lanka, où le bouddhisme est une réalité sociale bien plus présente qu’en France par exemple, l’annonce de funérailles s’accompagne de la venue de moines auprès de la famille. Lesrites ont lieu au cœur de la journée, quand le soleil brille, en extérieur. La famille offre alors une étoffe aux moines qui a leur tour la disposent sur le cercueil.