Rêve parisien beaudelaire
Charles Baudelaire fut un poète du XIXe siècle plutôt tourmenté. Il exprime ouvertement son mal être sur terre au travers de ses poèmes et, en tant qu’héritier du romantisme va exalter ses sentiments et son goût pour l’imaginaire en particulier avec son poème « Rêve parisien » dans lequel il va présenter son rêve de Paris, son utopie puis son retour brutal à la réalité.
Le poème « Rêve parisien » tiré de son recueil Les fleurs du mal, édité en 1861 est composé de quinze quatrains avec alternance de rimes féminines et masculines dans chacun d’entre eux. Baudelaire débute la description de son rêve au vers 9 avec « Et, peintre fier de mon génie » dans lequel il s’invente peintre. Le fait d’être poète et de se rêver peintre révèle un certain mal être, une certaine insatisfaction dans sa profession et peut être une soif de changement. Avec « fier de mon génie » il souligne le fait qu’il est talentueux dans ce qu’il entreprend. Il raconte ensuite qu’il « Savourai[t] dans [son] tableau » l’emploi du verbe savourer alors que l’on parle d’une toile est une catachrèse qui met en évidence la beauté de son œuvre et a quel point le peintre prend plaisir à la contempler. Puis vers 37 Baudelaire se dit « Architecte de [ses] féeries » ici il montre une nouvelle fois son insatisfaction et il va mêler le métier de peintre à celui d’architecte afin de fabriquer de toutes pièces un monde à part, à son image et avec beaucoup de nature. Les mots « végétal » (vers 8), « bassins », « cascades » (vers 15), « cataractes » (vers 17), « arbres » (vers 21), « étangs » (vers 22), « naïades » (vers 23), « nappes d’eau » (vers 25) … soulignent parfaitement cet aspect naturel et aquatique que le poète modèle dans son tableau.
Afin de justifier la perfection de son paysage l’auteur va parler de naïades (vers 23) à l’aide d’une métaphore « Où de gigantesques naïades » d’abord au sens de plante, de végétal puis « comme des femmes se