Scapin
Pour les enseignants qui accueillent un élève présentant une déficience motrice
Préambule
Les conséquences des déficiences motrices sont très variables, comme leurs causes. Contrairement à l'image souvent véhiculée dans les représentations collectives, elles ne se traduisent pas invariablement par un déplacement en fauteuil roulant et ne se limitent pas aux problèmes physiques manifestes. Une déficience motrice a des retentissements sur la scolarité ainsi que sur l'insertion sociale et professionnelle. Elle nécessite une observation et une écoute attentives des enfants ou des adolescents concernés, un dialogue régulier avec les parents, et des collaborations entre les différents professionnels (enseignants, soignants, rééducateurs, éducateurs), au service d'une meilleure intégration des élèves à l’école, conçue pour l'accueil de tous, et de leur participation future à la vie sociale, civique, économique et culturelle. Lorsque l’on veut adapter la scolarité de ces élèves, on pense spontanément, en général, à alléger des contraintes physiques pouvant les gêner, par exemple pour accéder à certains locaux de l’établissement. Faute d’informations, on est moins conscient des obstacles qu’ils devront surmonter au cours des apprentissages auxquels l’école a la mission de les conduire. En effet, les difficultés dues à des troubles qui peuvent être associés à la déficience motrice, notamment d’ordre perceptif, cognitif ou psychoaffectif sont moins évidentes. Pourtant, elles concernent une partie non négligeable de ces élèves, tout particulièrement ceux atteints d’une lésion cérébrale. L’objet de ce guide est de sensibiliser l’enseignant à ces questions et de lui proposer des adaptations pour remédier aux problèmes posés par ces élèves, ce qui suppose de présenter un grand nombre de difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Leur énumération ne doit pas laisser croire qu’elles sont inéluctables. Quand elles sont présentes, elles sont parfois importantes, mais dans