Selon vous, le rôle du romancier se limite-t-il à refléter les mœurs de son temps ?
« Un roman, c’est un miroir qu’on promène au bord de la route », écrivait Stendhal. Le rôle du romancier est sans aucun doute de décrire, de raconter la société dans laquelle il vit. C’est ce qui suscite l’intérêt du public et de la critique. Certains romanciers d’aujourd’hui, comme par exemple Don DeLillo, Russell Banks, ou Michel Houellebecq, nous parlent du monde du XXIe siècle. Mais parfois, le roman critique des mœurs, ou les met en valeur, en espérant le changement de celle-ci. De plus, le roman peut explorer l’avenir. Dans ce cas, il n’est pas qu’un simple miroir, mais une longue-vue dans laquelle on entrevoit déjà le monde de demain. Nous verrons d’abord que le roman est un miroir qui nous décrit la société mais, qui surtout nous divertit. Puis, nous constaterons que le roman est aussi une critique des mœurs de son temps, et parfois, va même jusqu'à proposer un monde futur imaginé par le romancier. Il faut d’abord savoir que le mot « roman » signifie: l'ensemble des dialectes parlés dans la province romaine de Gaule. Ce mot est dérivé du latin populaire du 5éme siècle. Le roman est donc considérés comme une forme d'expression vulgaire réservée au « bas peuple ». Puis au XII° siècle, apparaît l'expression “mettre en roman”, qui se réfère à des œuvres en vers racontant des aventures dans cette langue vulgaire. Le roman a donc pendant très longtemps été critiqué et considéré comme simpliste, facile, sans réflexion. En effet, au premier abord, on pourrait penser que le roman ne fait que décrire les occupations du peuple, et qu’il est juste un reflet de la société. Dans des romans tels que, Les liaisons dangereuses de Laclos, Gargantua de Rabelais ainsi que Thérèse Raquin, on voit que l'auteur a en effet pour but de montrer la société dans la quel il vit.
On peut voir dans les Liaisons dangereuses de Laclos que le roman reflète en effet les mœurs de l'époque, le siècle