A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Alain Grandbois traitent, dans Cage d’oiseau et Ô tourments, le thème de la fatalité d’une façon similaire ? Discutez.
D’emblée, les poèmes Cage d’oiseau d’Hector Saint-Denys Garneau et Ô tourments d’Alain Grandbois traitent le thème de la fatalité de la même manière, puisque les deux auteurs parlent de la mort. D’une part, dans le poème Cage d’oiseau, l’auteur n’a plus d’espoir, il accepte son destin qui est la mort. Par la métaphore : « L’oiseau dans ma cage d’os» (v.4), on remarque que l’auteur représente son âme par l’oiseau et son corps par la cage d’oiseau. Ainsi, l’écrivain exprime la mort comme une solutionne unique et définie : « Il ne pourra s’en aller/ Qu’après avoir tout mangé/Mon cœur/ La source du sang/ Avec la vie dedans» (v.19-23). Par ces paroles, on comprend que le corps doit mourir pour que l’âme puisse enfin être libre. L’auteur attend la mort. D’autre part, dans le poème Ô tourments, Alain Grandbois parle de la mort qui attend tous les êtres humains. Il représente la mort comme quelque chose inévitable : « Et nous serons comme des tombes (…) » (v.35). L’auteur fait une comparaison entre le « nous» qui représente l’être humain et les «tombes» qui représentent la mort. Par cette comparaison, on comprend que le poète est certain que cet événement va arriver un jour. Bref, les deux auteurs sont conscients et ils acceptent le destin qui les attend, soit la mort.
Toutefois, les deux poètes ne traitent pas le thème de la fatalité de la même manière puisqu’ils la représentent d’une façon différente. D’un côté, Hector Saint-Denys Garneau représente la fatalité avec l’image d’un oiseau pris dans une cage : « Je suis une cage d’oiseau/ Une cage d’os/ Avec un oiseau» (v.1-3). La métaphore est présente, encore une fois, dans les paroles du poète. Son âme qui est l’oiseau est emprisonnée dans la cage qui est son corps. Il n’est pas libre. Ainsi, l’auteur exprime la mort de l’humain. Au contraire, Alain Grandbois représente la fatalité par l’humain lui-même. Par l’utilisation des pronoms personnels comme «nous» et «vous» et par un champ lexical