L'enfance chez saint john perse
I. L’enfance, ou le bonheur qui s’inscrit dans le réel A. Regard de l’enfant, mots du poète
B. L’enfant le centre d’un monde
C. Un rapport immédiat au monde
II. L’enfance ou la nostalgie d’un paradis perdu A. La métaphore géographique, ou le mythe du paradis terrestre A. La métaphore de l’exil A. De l’enfance à l’homme une rupture radicale
III. L'enfance recréée par le poète
A. Recréation de l’enfance
B. Emancipation
C. Dire l’enfance pour faire le poète et l’homme
... Puis ces mouches, cette sorte de mouches, et le dernier étage du jardin... On appelle. J'irai... Je parle dans l'estime.
— Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ?
Plaines ! Pentes ! Il y
avait plus d'ordre ! Et tout n'était que règnes et confins de lueurs. Et l'ombre et la lumière alors étaient plus près d'être une même chose... Je parle d'une estime... Aux lisières le fruit
pouvait choir
sans que la joie pourrît au rebord de nos lèvres.
Et les hommes remuaient plus d'ombre avec une bouche plus grave, les femmes plus de songe avec des bras plus lents.
... Croissent mes membres, et pèsent, nourris d'âge ! Je ne connaîtrai plus qu'aucun lieu de moulins et de cannes, pour le songe des enfants, fût en eaux vives et chantantes ainsi distribué... À droite
on rentrait le café, à gauche le manioc
(ô toiles que l'on plie, ô choses élogieuses !)
Et par ici étaient les chevaux bien marqués, les mulets au poil ras, et par là-bas les bœufs ;
ici les fouets, et là le cri de l'oiseau Annaôhapax, mot qu'on ne rencontre qu'une seule fois dans la langue - et là encore la blessure des cannes au moulin.
Et un nuage
violet et jaune, couleur d'icaqueune prune, s'il s'arrêtait soudain à couronner le volcan d'or,
appelait-par-leur-nom, du fond des cases,
les servantes !
Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus