Maxime est le fils d’Aristide Saccard et d’Angèle Sicardot. Placé dans un collège de Plassans, il souffre des brimades et des quolibets que lui attirent ses manières délicates, voire efféminées : il a « la taille mince, le balancement de hanches d’une femme faite. » La promiscuité du dortoir lui fait découvrir un pan obscur et interdit du plaisir : « Le vice, en lui, parut même avant l’éveil des désirs. » Il rejoint son père quand il a treize ans, et fait alors la connaissance de la jeune femme qui est sa belle-mère, Renée. La sympathie est immédiate, et Maxime grandit au contact de cette belle créature dont la plus grande préoccupation semble être sa garde-robe, ce qui convient parfaitement au garçon. Blond, les cheveux bouclés, « joli » sans être beau, il est la coqueluche des amis de Renée, ravie de son « air fille », lui qui est « sans un poil, rose comme un amour. ». Il est admis à leurs longs essayages chez Worms, il partage leurs conversations, il va jusqu’à porter une robe : il est des leurs. À vingt ans, il glisse avec Renée dans l’inceste par faiblesse ; c’est « une
La Curée
par Emile Zola