La reforme de l'etat, federalisme
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. Après 140 ans de stabilité institutionnelle - mais non politique – le paysage institutionnel belge a fortement évolué au cours de ces quarante dernières années. La Belgique est passée d'un État unitaire en un État fédéral, et ce de manière progressive, dans le but d'apaiser les tensions communautaires, et de répondre aux demandes d'autonomies linguistique, culturelle, et économique venant du nord et du sud du pays. La Belgique rassemble donc les deux éléments du fédéralisme, à savoir un fédéralisme de territoire, et un fédéralisme de population. Cette transformation de l'État unitaire en un État fédéral et le rétrécissement continu, depuis lors, des compétences fédérales s'explique essentiellement par la pression des fractions plus ou moins importantes de la population, en vue de politiques différenciées, mieux adaptées aux particularités des trois communautés (flamande, francophone et germanophone) et des trois régions (flamande, wallonne et bruxelloise). La dynamique a été poussée très loin puisque, fait exceptionnel, les entités fédérées se sont vues dotées de compétences internationales, dans les domaines liées à leurs compétences institutionnelles. Des fortes tensions subsistent cependant encore à l'heure actuelle, autour de groupes et mouvements politiques réclamant une fédéralisation accrue, voire même, pour certains, le séparatisme. [,,,] la Belgique est un pays qui a manifestement deux identités: une flamande et une wallonne. Ces deux entités ont développé leur propre compréhension de l'espace belge suivant