analyse de pratique en CMP
Site de Valence
J’ai effectué mon stage dans un Centre Médico-Psychologique (CMP).
Mr P, 60 ans, est suivi au CMP depuis 1993 pour schizophrénie paranoïde avec des délires de persécution, bouffées délirantes et souffrance morale. Ces troubles psychiatriques sont apparus en 1977, suite à une agression à l’arme blanche contre sa personne, lors de sa tournée de distribution de courrier à Paris.
Son IDE référente intervient à domicile tous les 14 jours pour une injection IM de Neuroleptique à Action Prolongée (NAP) de Risperdal Consta LP 50mg.
J’accompagne l’IDE au domicile de Mr P. Dans la voiture, elle me donne des renseignements sur l’histoire de vie et de la maladie de Mr P. Je vais effectuer l’injection, si j’obtiens le consentement du patient.
Nous arrivons au domicile de Mr P vers 15h, je me présente en tant qu’étudiante IDE, en tendant la main à Mr P. Il me sourit, se présente à son tour, et rajoute « enchanté ».
L’aide-ménagère est présente. Je ressens un bon contact entre eux, Mr est souriant, ainsi que l’aide-ménagère, ils plaisantent tous les deux. L’ambiance est calme et détendue.
Dans sa cuisine, beaucoup de photos de femmes nues sont collées au mur, ainsi que des dessins et des caricatures qu’il a lui-même fait.
Mr P nous invite à le suivre dans sa chambre pour pratiquer l’injection.
Nous le suivons. Je suis en possession de la mallette qui contient le nécessaire pour l’injection ainsi que le produit. Je la pose sur le lit. Je me tourne vers Mr P et lui demande s’il accepte que ce soit moi qui lui fasse l’injection. Je lui précise que j’ai déjà effectué ce geste. Il me répond qu’il est d’accord, je ne ressens pas d’appréhension de sa part, il a toujours le sourire.
Les soins à domicile demandent une adaptabilité à l’environnement du patient, qui n’est pas toujours adéquat pour la réalisation de soins, et le respect de ses habitudes de vie. Dans la chambre de Mr P, il y a un