Commentaire guidé le monologue de figaro
Ce passage est un extrait de la scène 3 de l’acte 5 du célèbre monologue de Figaro, personnage éponyme de la pièce de théâtre « Le mariage de Figaro ». Ecrite par Beaumarchais, célèbre dramaturge, cette pièce sera mise en scène pour la première fois en 1784. De genre théâtral, il s’agit ici plus précisément de la comédie classique. Malgré l’aspect dramatique que peut nous laisser entrevoir la situation de Figaro, la critique qu’il fait de la société rend ce monologue comique. On peut se demander en quoi cet extrait a un caractère novateur et visionnaire, et pour tenter de répondre à cette problématique, nous analyserons l’autoportrait que Figaro nous offre, puis la critique de la société mise en exergue dans ce monologue.
I- Autoportrait de Figaro
a. La construction de l’extrait
Tout d’abord, il s’agit d’un monologue, ce qui centre l’attention sur le seul personnage du passage, Figaro. Les questions rhétoriques qu’il pose, ou bien encore le fait de s’adresser à une personne absente rendent le monologue vivant « femme ! (...) le tien est-il donc de tromper ? », « Non, monsieur le Comte ». La ponctuation joue également un rôle dans la vivacité du monologue « femme ! », « décevante !... », « tromper ? ». Les points de suspensions, les points d’interrogations ainsi que les points d’exclamations permettent de dévoiler le caractère énervé, frustré, en colère de Figaro. D’ailleurs la ponctuation, très présente au début du texte, s’estompe tout au long du monologue. De même Figaro, très énervé au début de son monologue par le soupçon qu’il a concernant l’infidélité de sa femme, se tempère petit à petit jusqu’à la dernière phrase, dénuée de ponctuations fortes, qui se termine par une plénitude « je vis enfin sans soucis ». Les didascalies nous posent Figaro comme quelqu’un de seul et triste « Figaro, seul, (...) dit du ton le plus sombre», et dévoilent les mouvements imposés qui marquent une étape dans l’évolution