Introduction dissertation philo
« Phèdre n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente , » écrit Racine. Cette phrase souligne parfaitement le caractère paradoxal et ambivalent de la responsabilité de l'homme face à ces désirs.
En effet, l'homme, semble bien incapable de résister à ses désirs, il ne se sent pas responsable de cette sensation, qui le dépasse en tout point. Le désir est cette tension constante, qui le pousse sans cesse vers ce qu'il estime bon pour lui. L'objet du désir est quand à lui toujours issu d'un manque, il renvoie à un objet absent, qui peut prendre de multiples formes et de multiples degrés d'intensité. En ce sens, évoquer le dépassement que provoque chez l'homme le désir c'est éradiquer toute forme d'action du sujet désirant et c'est également annihiler toute forme de responsabilité. Mais au fond, est-ce légitime? Et, qu'entendons nous par responsabilité? Évoquer la notion de responsabilité, c'est mettre l'homme « face à ses actes », chercher qui en est à l'origine. Dans un sens commun, plusieurs degrés de responsabilité existent; d'une responsabilité nulle : la nature des chose nous pousse à agir irrémédiablement à une responsabilité totale: nous sommes à l'origine du processus et donc de l'action.
Une question se pose alors : sommes-nous responsables de nos désirs?
Nous ne produisons pas volontairement nos désirs, et nous ne savons pas vraiment ce qui nous pousse à désirer. Des causes extérieures et intérieures, que nous ne maitrisons pas et dont nous n'avons pas toujours conscience, semblent jouer un rôle déterminant dans la fabrication de nos désirs. Nous pouvons donc nous demander au fond en quoi nos désirs sont les nôtres et s'il est envisageable d' assumer des désirs que nous n'avons pas produits, ni même provoqués? Notre imagination, de plus, semble jouer un rôle considérable. Elle accentue cette forme de dérive que provoque en nous le désir et qui nous emporte bien souvent là où ne nous voudrions pas réellement