Les fausses confidences de marivaux acte iii scène 1
A l’ordre et à l’expression de l’action de Dubois, s’opposent les aveux et les questionnements de Dorante, ce qui crée un effet de retardement. Il introduit son propos avec le vb « avouer » qui révèle son trouble intérieur, et peut-être l’idée d’un malaise ; Dorante se livre pleinement à Dubois. Le modalisateur « un peu » traduit l’embarras léger de Dorante ; il a des scrupules, mais pas sur le principe du stratagème, de la tromperie, sur sa mise en œuvre et sa rapidité. Les deux questions qui suivent sont le reflet de son hésitation. La 1ère question est formulée à la 1ère personne du pluriel : Dorante s‘inclut dans le procédé ; L’adv « trop » souligne l’excès et le jugement dépréciatif de Dorante ; le CC « avec Araminte » révèle le tendre intérêt de Dorante, son inquiétude pour la jeune femme. Enfin, cette question est une interrogation négative : Dorante attend une réponse qui serait « positive …afficher plus de contenu…
Il formule la réponse immédiatement, il ne rappelle même pas le verbe d’introduction et enchaîne directement sur les prop sub conj complétives « qu’elle prendra […] qu’elle me renverra » pour signifier l’évidence de son propos : la décision d’Araminte est mentionnée au futur, ce qui traduit la certitude de Dorante ; la virgule, puis la coordination « et » indiquent un enchaînement rapide entre les actions, un enchaînement logique de cause-conséquence envisagé comme un ajout. Enfin la brutalité et l’aspect irrévocable est manifeste dans la locution adverbiale « tout d’un coup » qui clôt