Montaigne
Montaigne, à travers ce chapitre du livre "Des coches" choisit de dénoncer la brutalité des conquêtes européennes du Nouveau Monde. Ce thème prend son importance à son époque puisque depuis la renaissance, les conquêtes de nouvelles terres et les grandes découvertes se multiplient. La description des européens que fait Montaigne dans ce texte est réalisée de sorte à ce que l’on puisse se placer selon le point de vue des indiens. Il y a de nombreuses périphrases, exemple : "Des gens barbus, divers en language, religion, forme et contenance" ici pour désigner les conquérants européens. Les indiens les désignent comme cela car ils ne les connaissent pas et ne savaient pas nommer. Il y a d'autres périphrases des indiens dont : "D'un endroit du monde si éloigné" désignant l'Europe ou encore "Des grands monstres inconnus" désignant cette fois ci les chevaux. L’extrait ne comporte que 5 phrases. La dernière, de « Car, pour ceux qui… » l.16 à la fin du texte est extrêmement longue, et la ponctuation qui la découpe est le point virgule. Cette phrase longue et complexe provoque un effet de trop plein, nous embrouille, et nous oblige à lire une longue partie sans faire de pause. Le sentiment d’incompréhension et l’accélération de rythme qu’elle provoque nous renvoie au sentiment des indiens qui ont vu surgir les conquérants. Champ lexical des armes : « Peau luisante et dure » ligne 23 (qui désigne les armures des conquérants) ; « Arme tranchante et resplendissante » ligne 23 ; « Couteau » ligne 24 ; « Pièces et arquebuses » ligne 27 ; « Armes » ligne 30 montrent la brutalité des européens et la vision effrayante qu’ils donnent au contraire des indiens dont les "Arcs, pierres, bâtons et bouclier de bois" suffisent à décrire l'équipement rustique, artisanale et minimaliste de ces derniers.