Philosophie
Arendt commence par une hypothèse comme le montre l’adverbe « probablement » aux lignes 1 et 2. Elle émet l’hypothèse selon laquelle l’automatisation libérera l’humanité du fardeau du travail. A la ligne 2, l’auteure nous dit que le travail est le « fardeau le plus ancien et le plus naturel ». En effet, le travail est la base de toutes activités. Depuis l’arrivée de l’homme sur terre, ce dernier a été obligé de travailler car il n’est pas fait pour résister à la nature sans transformer le milieu naturel, son organisation corporelle ne le lui permet pas. Le travail est donc une nécessité comme le dit Hanna Arendt à la ligne 3 « l’asservissement à la nécessité ». Lorsqu’à la ligne 1 elle parle de « l’avènement de l’automatisation », l’auteure fait référence à son époque au machinisme qui prospère dans les usines et qui est plus productif qu’un travailleur. Hanna Arendt écrit son livre Condition de l’homme moderne en 1958, elle est en plein dans les trente glorieuses et lorsqu’elle parle de « plusieurs décennies » à la ligne 1, elle suppose que dans les 10 voire 20 ans à venir, l’automatisation aura complètement changé l’homme dans les usines. Pour l’auteure, la nécessité du travail est « un aspect fondamental de la condition humaine » car en effet l’homme doit travailler pour vivre, il doit produire sa nourriture, sa boisson, ses vêtements, sa maison pour se loger. L’homme doit donc travailler pour vivre. Cet aspect fondamental est donc mis « en jeu » car avec l’automatisation, l’homme n’aurait plus besoin de travailler. Mais, et comme le dit l’auteure, l’homme a toujours cherché à se délivré de ce fardeau du travail, « des peines » qu’il lui cause. L’homme, lorsqu’il ne s’accomplit pas dans sont travail, n’apprécie pas de travailler surtout si c’est une nécessité. Voilà pourquoi il a toujours cherché à déléguer son travail, comme avec les esclaves qui travaillaient à la place de leurs maîtres. Mais depuis la Révolution Industrielle,