Phèdre
La femme de Thésée est sans doute malade, en proie à l'une de ses passions inéluctables qui trouble la raison, opprime la volonté et vous coule leur poison jusqu’à la moelle.
Mais Phèdre est aussi une conscience infiniment tendre et délicate. Phèdre est une chrétienne qui connaît très bien qu'elle perd son âme. Elle sent le prix de cette chasteté qu'elle offense, elle est torturée de remords, elle a peur des jugements de Dieu et de l'Enfer. Victime d'une fatalité qu'elle porte dans son corps ardent et dans le sang de ces veines, pas un instant elle ne consent au crime. Jules Lemaître
Jean Racine, chrétien, écrit, en 1677, sa dernière œuvre inspirée de l ’ Antiquité, 'Phèdre'. L'écrivain janséniste met en avant le personnage de Phèdre dans cette tragédie du XVIIe siècle. On peut dire de Phèdre est en proie à une passion amoureuse qui peut être perçue. Malgré le fait que Phèdre est inspirée d’une œuvre antique, Jean Racine donne à son héroïne quelques caractéristiques chrétiennes. Dans un premier temps nous verrons en quoi Phèdre est malade, dans un second temps nous analyserons les différents passages où Phèdre a un comportement chrétien et où elle a un comportement païen et nous en profiterons pour montrer la malédiction qui s’est abattue sur la descendance du Soleil et par conséquence Phèdre. Comme le dit Jules Lemaître « La femme de Thésée est sans doute malade, en proie à l'une de ses passions inéluctables qui trouble la raison, opprime la volonté et vous coule leur poison jusqu ’ à la moelle. Mais Phèdre est aussi une conscience infiniment tendre et délicate. Phèdre est une chrétienne qui connaît très bien qu'elle perd son âme. Elle sent le prix de cette chasteté qu'elle offense, elle est torturée de remords, elle a peur des jugements de Dieu et de l'Enfer. Victime d'une fatalité qu'elle porte dans son corps ardent et dans le sang de ces veines, pas un instant elle ne consent au crime.»