Primatologie et culture
La notion de culture fut longtemps réservée à l’être humain, et ce, malgré ses nombreuses définitions. L’homme se distinguait des autres animaux par son accès à la culture. Or, de récentes découvertes concernant principalement les primates, mais aussi d’autres espèces, ont amené les différents scientifiques (sociologues, anthropologues, ethnologues, etc.) à revoir la notion de culture et ce qu’elle englobe. Dans le cadre de ce travail, nous nous intéresserons aux définitions de la culture qui, à la lumière de ces découvertes, peuvent être appliquées non plus seulement à l’être humain, mais aussi à diverses espèces animales. Dans un premier temps, à l’aide de plusieurs exemples de découvertes diverses tirées du chapitre douze du texte de Yves Christien : « Sans culture? » dans L’animal est-il une personne ?[1], du chapitre deux : « Des cultures animales » de l’ouvrage Les origines de la culture[2] de Roland Schaer et de l’ouvrage de Maddalena Bearzi et de Craig B. Stanford : Ces belles intelligences[3], nous démontrerons que les animaux ont des capacités jusqu’ici ignorées. Les primates seront les premiers sujets de cette analyse. Puis, nous élargirons notre champ d'études pour inclure certaines espèces marines et terrestres qui, elles aussi, font preuve de culture. Pour terminer, nous présenterons deux notions de la culture, proposées par Maurice Godelier dans le chapitre : « Quelles cultures pour quels primates, définition faible ou définition forte de la culture » de l’ouvrage : La culture est-elle naturelle?[4] qui nous permettront de séparer la capacité à produire de la culture en deux groupes distincts.
Les deux éléments que nous retiendrons dans la notion de culture sont la nouveauté ou l’innovation et la transmission d’une donnée d’un sujet à un autre. En effet, même s’il est connu que les animaux nous surprennent par leur intelligence et leur habileté, la culture se